Le leader de la CFDT Laurent Berger a de nouveau appelé à "mettre en suspens la mesure des 64 ans" qui cristallise les oppositions, estimant que "rentrer dans un processus de médiation" serait "un geste fort à poser" de la part de l'exécutif.

Laurent Berger, le 16 février 2023, à Albi ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
Au matin de la nouvelle journée de moblisation nationale contre la réforme des retraites, mardi 28 mars, le numéro un de la CFDT Laurent Berger a appelé l'exécutif à mettre en place une "médiation" pour "trouver une voie de sortie" à la crise sociale. Cette demande fera l'objet d'un courrier de l'intersyndicale au président de la République, a précisé Philippe Martinez de la CGT.
"Il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation", a déclaré Laurent Berger sur France Inter , appelant à un "geste d'apaisement pour trouver une voie de sortie", alors que les opposants à la réforme des retraites s'apprêtaient à manifester mardi lors d'une 10e journée d'action.
"On prend un mois et demi où on dit +les 64 ans ça ne s'appliquera pas+ et on fait de la médiation. En ensuite on se met autour de la table et on regarde la question du travail, des retraites, sur quoi il peut y avoir ou pas un compromis social", a développé le secrétaire général de la CFDT.
La décision du Conseil constitutionnel sur le projet de loi est attendue "dans quinze jours, trois semaines, c'est trop long dans ce contexte de tensions". L'exécutif redoute de nouvelles violences et prévoit un dispositif de sécurité inédit lors de la 10e journée de mobilisation et de grèves mardi.
"Ce que propose l'intersyndicale aujourd'hui, c'est un geste d'apaisement" qu'il "faut saisir", a dit Laurent Berger.

Carte montrant la situation des raffineries sur le territoire de la France métropolitaine, le 28 mars à 10h45 ( AFP / )
"Comme on l'a décidé en intersyndicale, on a proposé une nouvelle fois au gouvernement et surtout au président de la République de suspendre son projet et de nommer une médiation", a confirmé un peu plus tard Philippe Martinez, interrogé par des journalistes avant de participer à la manifestation à Clermont-Ferrand, où se tient le congrès de la CGT.
"Comme dans tout conflit social dans les entreprises, quand il y a un conflit qui dure, eh bien on essaye de trouver une solution sur des sujets qui sont plus que jamais d'actualité: la pénibilité, le travail", a développé le secrétaire général sortant de la CGT, qui doit être remplacé à la fin de la semaine à la tête de l'organisation.
"Et donc c'est la proposition qui a été faite par l'intersyndicale, donc nous allons écrire au président de la République pour valider par écrit cette proposition", a-t-il indiqué.
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